Les ateliers du mercredi 2018/2019

Le corps, la psychanalyse


proposés par Houchang GUILYARDI, Josette OLIER, Marielle DAVID

Clinique, livres, expériences
Théorie, métapsychologie.
La clinique revisitée.

Dans le cadre de la réorganisation de nos activités,
En ces temps administratifs,
époques d'emprise,
nous proposons des ouvertures :
anthropologie, psychanalyse, clinique et décentrements,

« Le programme d’enseignement pour l’analyste reste à créer, il doit comprendre comme matières, aussi bien les sciences de l’esprit, la psychologie, l’histoire de la civilisation, la sociologie, que l’anatomie, la biologie et l’histoire de l’évolution.
Si, ce qui aujourd’hui encore peut paraître fantastique, on avait à fonder une école supérieure de psychanalyse, il faudrait y enseigner bien des choses qu’enseigne également la Faculté de médecine : à côté de la psychologie des profondeurs qui resterait toujours la partie principale, une introduction à la biologie, dans des proportions aussi grandes que possible la science de la vie sexuelle, une initiation aux tableaux cliniques de la psychiatrie. Par ailleurs, l’enseignement analytique engloberait aussi des spécialités qui sont étrangères au médecin et qu’il ne rencontre pas dans son activité professionnelle : histoire de la civilisation, mythologie, psychologie des religions et littérature. »

Sigmund Freud.
La question de l’analyse profane Gallimard, 1985. " Die Frage der Laienanalyse" (1926)

Les ateliers du mercredi de 10h00 à 12h30

au local de l’APM
19 rue de Tournefort, 75005 Paris ( métro Monge)

17 avril 2019

Francine Belle-Isle

"Le cas Romain Gary/Émile Ajar . Identité et style (d’écriture)"

Francine Belle-Isle, docteure en littérature française de l'université Laval, professeure émérite à l'Université du Québec à Chicoutimi, psychanalyste, membre de l'APM. Auteure de nombreux ouvrages dont Jean-Jacques Rousseau, Le défi de la perversion (Québec), Ed. Nota bene, 1999.

En 1975, cinq ans avant sa mort par suicide, dans une entrevue accordée à Jacques Chancel qui lui demande s’il a réussi sa vie, Romain Gary a un petit rire sans illusion et répond : « À trente ans, je voulais être Romain Gary.  Maintenant je sais que c’est impossible… »  Pourtant, il est manifestement un homme accompli : héros de guerre, diplomate chevronné, polyglotte aux attaches culturelles nombreuses, et surtout écrivain reconnu.  Il a un nom, comme on dit. 

Ce nom ne suffit pas. Il ne suffit pas à ce nom.  Dans le plus grand secret, à même une flamboyante supercherie littéraire, il s’invente en Émile Ajar, ce double nécessaire, longtemps cherché à travers de multiples pseudos, enfin trouvé dans la fiction d’une écriture renouvelée.

Fatigué d’être lui-même, désireux d’échapper au profil statufié d’écrivain auquel son lectorat le contraint, il devient un Autre, au nom sorti de nulle part, lieu déclaré d’une identité inconnue, affirmée pourtant de la seule autorité des mots écrits pour la dire.

Le cas Romain Gary/Émile Ajar. Dans le sens où cette imposture, orchestrée sur la scène de l’écriture, pose des questions essentielles. Surtout quand il s’agit de les poser sur le terrain de la fiction romanesque, où les liens d’identité entre narrateur et auteur ne sont jamais évidents.  Faire d’un roman le lieu déposé de son identité, c’est confier à l’imaginaire la responsabilité d’inscrire dans le réel le sceau de son authenticité.  C’est donner à l’écriture de fiction, dans les différentes figures qu’elle emprunte, dans les diverses variations de style qu’elle exploite, le droit et le pouvoir de dessiner les contours de sa personne (ce qu’on est et ce qu’on n’est pas) pour les mettre dans l’œil du lecteur et ainsi en assurer la consistance.  À nous de voir si le jeu en vaut la chandelle…

Pour Romain Gary, l’affaire était de vie et de mort.  Il fallait échapper à tout prix au regard idolâtre de sa mère qui l’avait condamné à être tout ce qu’il s’est efforcé de devenir, et plus encore.  Quand l’œil du lecteur a pris le relais et s’est superposé à celui de la mère, la charge traumatique a explosé. Il fallait absolument sortir de l’ornière des œuvres de commande et aller radicalement ailleurs, vers un champ d’écriture autre où la création devenait possible pour vrai, pour se donner enfin « une tête à soi ».  Une affaire de vie ou de mort.

Lectures obligatoires : Les Racines du ciel (Romain Gary), La Promesse de l’aube (Romain Gary), Gros-Câlin (Émile Ajar), La Vie devant soi (Émile Ajar).

Lectures recommandées : L’Éducation européenne (Romain Gary). L’Angoisse du roi Salomon (Émile Ajar)

27 mars 2019

Etty Buzyn


"Psychanalyste en réanimation néo-natale"

Mme Etty Buzyn est psychologue clinicienne et psychanalyste. Formée par Françoise Dolto, elle a travaillé de nombreuses années dans l’Unité de réanimation néonatale à l’Hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Service de Pédopsychiatrie du Professeur Golse).
Elle a publié plusieurs ouvrages sur les relations parents/enfants dont :
Papa, Maman, laissez-moi le temps de rêver (1995),
Me débrouiller, oui, mais pas tout seul ! (2001),
Je t’aime donc je ne céderai pas ! (2009),
Quand l’enfant nous délivre du passé (2011),
Quand les mères craquent : Osez dire que vous n’en pouvez plus ! (2018) ;
et donné beaucoup de conférences sur ces sujets en France et à l’étranger

19 décembre 2018

Tania Roelens

Cliniques entre guerre et paix.

Une expérience de clinicienne en Colombie. Perspectives psychanalytiques.

Tania Roelens est psychanalyste, psychiatre, anthropologue, diplômée de l'EHESS en anthropologie, médecin-directeur de CMPP à Fontenay-sous-Bois.

A propos d’un conflit social armé…

17 octobre 2018

Robert Samacher

« La Psychanalyse, otage de ses organisations ? Du contre-transfert au désir d’analyste »,
MJW Fédition Coll. Ecole Freudienne, 2018.

Robert Samacher a exercé comme psychologue de secteur psychiatrique (Maison-Blanche) et a enseigné comme Maître de conférences à l’Université de Paris-7 (Denis—Diderot). Psychanalyste, élève de Solange Faladé, il est actuellement le Directeur de l’École Freudienne, qu’elle a fondée en 1983 suite à la dissolution de l’École freudienne de Paris.

Cet ouvrage interroge les rapports complexes des psychanalystes à l’institution, en prenant pour axe inaugural les conflits de pouvoir au sein des écoles et groupes de psychanalystes. Les dissensions entre psychanalystes reposent sur deux principaux facteurs que nous examinerons en détail : d’une part, le concept clinique de contre-transfert, dont ce livre retrace l’histoire depuis sa découverte par Ferenczi, à travers les vicissitudes de sa cure avec Freud, et d’autre part, la procédure de la passe, que Jacques Lacan institua au sein de l’Ecole Freudienne de Paris, en énonçant sa Proposition du 9 octobre 1967.
Contrairement à une idée reçue, Jacques Lacan n’a pas négligé la dimension du contre-transfert mais l’a articulée à la dynamique du transfert, en déduisant l’élément inhérent et indispensable à la position de l’analyste : le désir d’analyste.
Ce livre précise les modalités de formation dans cette discipline. Il s’attarde notamment sur le sens de la phrase de Lacan : « Le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même… », insistant sur le fait que, dans le champ de la parole, le collectif – que représente le tiers Autre – ne saurait être évacué.

10 octobre 2018

Francine Belle-Isle

« Un psychanalyste nu face au monstre maternel : récit d’une lutte à finir au cœur de la folie. »

Autour de Julien Bigras, sa pratique, son livre « Ma vie, ma folie »

Francine Belle-Isle est professeur de littérature à l’Université du Québec à Chicoutimi et psychanalyste.

Julien Bigras a toujours été l’enfant terrible de la psychanalyse au Québec. Marginal, non conformiste, il n’a jamais craint de se salir l’âme au contact des fous, des vrais, ceux qui hallucinent et qui délirent. Il les a regardés sans ménagements, ni pour eux ni pour lui, et y a souvent reconnu ses propres monstres intérieurs. Quand « Ma Vie, ma folie », roman autobiographique fondé sur des souvenirs d’enfance et des rêves à deux voix, parut en 1983, il fit scandale, provoquant colère, indignation, honte et mépris. Un psychanalyste devenu fou par contamination, précipité dans la psychose par la force séductrice d’une patiente vraiment folle, dépouillé de son pouvoir d’interprétation, ce n’était tout simplement pas acceptable. ... « Ma Vie, ma folie » est la mise en scène éclatante d’une lutte à deux personnages, où dans une relation transférentielle à double sens se représentent avec violence et terreur, aussi avec amour et douceur, les formes hybrides que tissent ensemble le monstre maternel et l’enfant sans défense. Monstration d’une « pratique excessive » -l’expression est de Bigras-, « Ma Vie, ma folie » propose une éthique de la psychanalyse revue et corrigée, qui ne manque pas de soulever un certain nombre de questions…

3 octobre 2018

Ana Maria Gomez Caurel

« Psyché-soma, qu’est-ce que nous dit la maladie ? »

Ana Maria Gomez Caurel est psychanalyste, écrivain, journaliste scientifique, et directrice de « Grupos Clinicos de Buenos Aires.

Pour ce travail nous allons démarrer par un thème déjà exposé par Jacques Lacan : la brèche épistémo-somatique et ce que nous appelons la brèche épistémo-psychique. Ni les médecins du corps ne s`occupent, en général, du psychisme – sauf par le biais (opportuniste) du « stress » - ni les praticiens de la psyché ne connaissent suffisamment de l’anatomie et de la physiologie du corps et de ses organes. Ce sera notre rôle à nous, les psychanalystes, d’approcher les bords de cette fissure. Ce sera donc l’un des objectifs de ce travail. Pour cela, et sur la base d’une grande casuistique, nous nous proposons de démontrer comment les processus de deuil provoquent généralement des échecs apoptotiques, comme, par exemple : le cancer ».

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