L’anorexique, le médecin et le psychanalyste
Non. NON
Je ne veux pas, Je ne peux pas
…
À la recherche désespérée, acharnée,
décharnée s’il le faut,
de la séparation des corps, des mots.
…
Faire enfin régner la loi. Pas la loi dévoyée, folle,
l’anti-loi d’injustice.
…
À moi de gagner, de dévorer.
Bataille de narcissismes de fer, dans l’Imperium.
Et au fond l’acier, du trait.
Plutôt mourir que céder,
Et perdre cette vie d’enfant, du sexe pour de faux,
brusquée dans et sur mon corps,
sans paroles.
H.G
En frôlant la mort pour que s’affirme son être, l’anorexique pousse le médecin et le psychanalyste aux limites de leur éthique respective.
C’est ce que nous avons essayé de mieux définir, lors de ces journées d’échanges entre deux disciplines qui se retrouvent de temps à autre au chevet du corps décharné de ces jeunes filles.
Parution : 2010